C’est facilement accessible depuis Hanoi, et c’est donc une sortie appréciée de
ceux qui vivent enfermés dans la capitale comme nous. Cela implique beaucoup de
touristes, et étant donné que c’est sur la route de Dien Bien Phu (le site de
la désastreuse défaite militaire française, en faveur de l’Oncle Ho, en 1954),
c’est également bourré de touristes Français."
Sise sur un plateau montagneux, elle abrite l’ethnie des
Thaïs Blancs, et il est facile d’aller explorer les environs pour découvrir
d’autres tribus, comme les H’Mongs. Ces peuples portent tous le nom de "
Montagnards " (Vive la France
!), et le grand jeu est de boire sa Bia Hoi (bière fraîche) en regardant le
monde passer. L’autre grand truc est d’acheter des écharpes de soie, de coton
ou de chanvre.
Tout le village est décoré de ces taches de couleur, ce qui
lui donne un certain air commercial mais les villageois ne sont pas si agressif
que ça pour les vendre. Les bleus vifs, les rouges et les ors vibrants
pourraient égailler n’importe quel jour de pluie.
Quand on dort dans un des villages du coin, on est installé
dans une maison traditionnelle sur pilotis, faite de teck et de bambous.
L’espace pour vivre/dormir/manger/danser est long et vaste, et des
moustiquaires compartimentent la pièce pour la nuit. Pendant notre première
soirée là-bas, les occupants de la maison d’à côté avaient organisé une danse,
nous nous sommes bien sûr joints à la fête. Au moment où nous avons passé la tête
par la porte,
nous avons été accueillis par des cris de " bienvenue ! Asseyez-vous !
Merci de vous joindre à nous!"
A la fin, on nous a invité à danser avec les danseuses
traditionnelles et les villageois, et bien sur à abuser de l’alcool local, le
Ruou Can, une sorte de vin de riz mariné aux herbes. C’est tellement concentré
qu’il faut y ajouter de l’eau ! Quand tout est bien macéré, tout le monde
s’assoit en rond et tète aux pailles de bambous communautaires qui sortent du
pot comme des tiges de fleurs.
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