La population y est multi-ethnique.
Historiquement Xieng Khouang tient une importance particulière car elle fut le
berceau des forces révolutionnaires, se trouvant à la frontière du Vietnam elle
fut également très touchée par les bombardements américains. La région est
parsemée de cratères dues aux bombardements lors de la dernière guerre. Le Laos
aurait subi 580 344 raids, une attaque toutes les 8 minutes pendant 9 ans...
Xieng
Khouang, Phonsavanh
La ville de Phonesavanh, également appelée (57 000
habitants) souvent appelée Xieng Khouang est établie à 1500 mètres d'altitude,
ce qui rend son climat frais toute l'année. Phonsavanh fut la seule ville lao
complètement détruite durant les conflits de 1968 à 1975. Aujourd'hui la ville
est une place de commerce, notamment pour les populations des ethnies Lao
Theung qui y vendent produit frais et tissus. La ville connaîtrait actuellement
un essor économique grâce aux prospections minières effectuées dans la région.
Proche de la frontière vietnamienne, elle profite également du commerce
transfrontalier. Depuis la rénovation de la route conduisant à Luang Prabang,
Xieng Khouang est également appelée à devenir un hub secondaire pour le transit
des marchandises et des personnes.
Autour de
Xieng Khouang
Muang Khoune (35 km de
Phonsavanh)
Il s'agit de l'ancienne capitale de Xieng Khouang,
entièrement rasée pendant la guerre et a du être reconstruite après 1975. Elle
abrite quelques vestiges historiques comme le Vat Sihom, le Vat Phia Vat, et le
That Chom Phet. Le That Chom Phet ou That Dam contiendrait des reliques de
Açoka, empereur indien à l'origine des stupas. Selon les légendes, ces temples
ont été construits environ 250 ans avant l'avènement du royaume du Lane Xang.
Consruit entre 1564 et 1582. Le Vat Phia Vat fut détruit par
un bombardement aérien en 1966. Ne restent que les pilliers et la statue du
Bouddha en pierre.
Le That Foun aurait été construit en 1576, au même moment
que le That Luang à Vientiane. Le stupa abriterait des cendres du Bouddha,
apportés d'Inde au temps où le Bouddhisme s'épendait en Asie du Sud Est.
Les sources chaudes, Bao Yai, Bao Noi (50 km de Phonsavanh)
A Bao Yai (grande source) et Bao Noi (petite source), se
trouve un lac en altitude et des chutes d'eau. La température de l'eau atteint
60°C.
La Plaine des Jarres
La fameuse plaine des jarres est composée de trois sites
majeurs qui couvrent une surface de 1000 Km2 situés à 12, 23 et 28 Km de
Phonsavanh, sur un plateau situé à 1000 mètres d'altitude. La plaine doit son
nom aux centaines de jarres de pierre géantes dont la plus haute atteindrait
3.25 mètres et pèse plus de 6 tonnes. D'après les légendes locales, ces
anciennes jarres auraient été creusées sous le règne du roi Chuang afin de
célébrer la conquête de la ville de Pakanh, autre nom ancien de Xieng Khouang.
Ces jarres auraient servi à contenir de l'alcool de riz "lao-lao".
D'autres sources plus sérieuses, émanant de chercheurs, démontreraient qu'il
s'agit d'urnes funéraires. Elles seraient vieilles de 2 500 ou 3 000 ans.
Tham Piu
Située près de l'ancien village de Ban Na Meun, cette grotte
servit d'abri au villageois durant les raids aériens de la guerre d'indochine
mais reste d'un triste souvenir car plus de 400 personnes auraient été tuées
lors d'un raid. Il s'agit d'une immense grotte creusée dans une falaise
calcaire. Le chemin qui y mène traverse des villages Hmong et Taï Dam, la vue
sur la vallée à l'entrée de la grotte y est splendide.
Muang Si
Autrefois cité des anciens temples bouddhistes, on y trouve
les ruines de plusieurs temples, notamment le Vat Ban Phong qui aurait
autrefois abrité un bouddha de bronze. Non loin de la ville, le joli lac de
Nong Tang est une étape intéressante.
Une histoire troublée
La principauté de Muang Phuan a été intégrée au royaume du
Lane Xang sous le règne du Roi Fa Gnum au XIVè siècle. Dans les années 1770,
Muang Phuan est devenue un état vassal du royaume de Siam tout en maintenant
ses relations tributaires au Dai Viet (Vietnam). Afin de s'assurer un plus
grand contrôle des terres lao, les Siamois ont lancé trois campagnes entre
1777-79, puis 1834-36 et 1875-76 à la suite desquelles une bonne partie de la
population de la province fut déplacée dans le Sud. Plus tard, les Ho chinois
ont mis à sac Luang Prabang et Xieng Khouang. Enfin, Xieng Khouang fut placée
sous la tutelle française suite au traité franco-thai signé dans les années
1890, jusqu'à la guerre d'Indochine qui fit rage dans la région entre 1960 et
1970. |